Prenez neuf personnes dans la rue autour de vous. Sur ces dix personnes, vous êtes (peut-être) la seule qui ait encore confiance dans les responsables politiques du pays. Eh bien vous avez tort, et ce sont les neuf autres qui ont raison.
Le constat est net et se généralise : l’ensemble des institutions et des responsables politiques perd la confiance du peuple. Trop de promesses, pas assez de résultats. Ce sont les mots des Français, repris par les élus pour s’en indigner et appeler au changement. Mais ceux qui s’en indignent au lieu de tout faire pour changer maintiennent cet état de fait. Ils croient encore qu’on ne peut être élu qu’en vendant du rêve. Mais ceux qui vendent du rêve infantilisent le peuple français, lui dénient toute responsabilité, en font un peuple d’écervelés incapable de s’autodéterminer. C’est pourtant tout le contraire de ce que sont les Français, et certains élus ont le cruel défaut de passer à côté de cette évidence.
Il n’échappe plus à personne aujourd’hui qu’il est inutile de promettre. Le rêve ne se vend plus. Les élus manquent d’intelligence collective, ou de courage, en ne voulant pas voir le changement des consciences. Il ne faut plus essayer de faire croire que le politique a réponse à tout et qu’il peut tout faire.
On ne peut le dire dans des mots plus clairs : le pouvoir politique est moins puissant qu’il ne veut le faire croire. Cette puissance d’antan n’est plus et ne sera jamais plus : il faut l’oublier. Oui, le pouvoir politique est impuissant. Mais il doit être utile, ou le devenir. Cette redéfinition de sa nature à laquelle il refuse de se préparer, le pouvoir politique va la subir. De gré ou de force.
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